La revue a pour dénomination ZAOULI qui désigne à la fois une danse et une musique populaires pratiquées par les communautés gouro, dans les départements de Bouaflé et de Zuénoula, en Côte d’Ivoire. Hommage à la beauté féminine, le ZAOULI s’inspire de deux masques : le Blou et le Djela. Son autre nom, « Djela lou Zaouli », signifie « Zaouli, la fille de Djela ». Le Zaouli associe, dans un même spectacle, la sculpture (le masque), le tissage (le costume), la musique (l’orchestre, la chanson) et la danse. Le masque Zaouli se décline en sept masques faciaux traduisant chacun une légende spécifique. Les détenteurs et les praticiens sont les sculpteurs, les artisans, les instrumentistes, les chanteurs, les danseurs et les notables (garants des coutumes et des traditions de la communauté).

Dès lors, le ZAOULI possède une fonction éducative, ludique et esthétique. Porteur de l’identité culturelle de ses détenteurs, il contribue également à la préservation de l’environnement, et favorise l’intégration et la cohésion sociale. La transmission de l’élément s’opère à l’occasion des représentations musicales et des séances d’apprentissage. Les amateurs en apprennent la pratique sous la supervision de praticiens expérimentés. La viabilité du ZAOULI est assurée grâce aux représentations populaires, organisées deux à trois fois par semaine par les communautés. La chefferie traditionnelle, garante des traditions, joue également un rôle clé dans le processus de transmission. Les festivals et les concours de danse inter-villages constituent également d’autres opportunités de revitalisation.

En définitive, le ZAOULI est réputé détenir des pouvoirs permettant l’accroissement de la productivité du milieu dans lequel il est pratiqué. Inscrit sur la liste prestigieuse du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, le ZAOULI est une synthèse de la sculpture, la musique et le tissage. Elle a donc pour but de mettre un point d’honneur sur la beauté féminine. C’est pourquoi, il se distingue par la finesse des traits du masque, la beauté de la danse et la grâce qui en font un spectacle fort apprécié dans les manifestations publiques. Cette nouvelle revue vise donc à promouvoir la recherche et la réflexion dans le domaine des arts, des sciences de l’information et du patrimoine, à publier les résultats des recherches menées par les chercheurs et à développer la production scientifique chez cette nouvelle génération de chercheurs. C’est une revue pluridisciplinaire dont l’enjeu est de favoriser un enrichissement entre chercheurs dans une relation de mutualisation des connaissances tout en s’inscrivant dans les normes scientifiques et éthiques du CAMES.